1. |
La rumeur
04:54
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Des millions de bibelots hérissant les cités
dévalant les allées de polices et d'armées,
qui rotent des slogans qui ne se peuvent plus
et qui font des enfants qui nous cracheront dessus,
Des millions de hublots naufragés dans le noir
ont la langue élagué et le sang qui s'écrase,
colportant les années qui s'enfoncent dans la mare
de leurs espoirs brisés sur un écran de vase...
Mes ami(e)s, le vent se lève,
et tout achève...
Le vent se lève.
Des centaines de drapeaux à hisser dans la nuit
colorant ce néant qu'ils appellent un pays
et qui depuis trop longtemps, flottent encore allègrement
comme des auréoles couronnant les parlements,
Des centaines de cadeaux qui explosent en s'ouvrant,
des cadavres cachés aux dessins des caveaux,
des victoires avortées aux tambours des bourreaux
et d'autres qui ont le temps et se sauvent en courant...
Mes ami(e)s, le vent se lève,
et tout achève...
Le vent se lève.
Des millions de goulots coulent aux lèvres gercées
qui valent mieux qu'un boulot pour des corps incendiés,
des poèmes assistés sur des chèques en papier
écrits par des clodos avant de se tuer,
Des millions de bravos dont l'écho vient crever
sur les murs isolés de ces coeurs innocents
qui témoigneront demain, escortés par le vent
que l'Amour et la Mort ne sont plus séparés...
Mes ami(e)s, le vent se lève,
et tout achève...
Le vent se lève.
Des centaines de pivots au désert des idées
aveuglant les gigots qui ne savent où aller,
un espèce de buffet où ils ont mélangés
de façon détournée, mensonges et vérités,
Des centaines d'échafauds qui se crossent et qui bandent
pour dévierger les cieux et pour s'en prendre à Dieu,
mais ils n'auront pas le temps puisqu'il est déjà vieux
et pour ce qui est de baiser il en sait beaucoup plus qu'eux...
Mes ami(e)s, le vent se lève,
et tout achève...
Le vent se lève.
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2. |
L'anarchiste amoureux
06:44
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Les perles de ta langue qui font scintiller ton âme
ces longs soirs d'éternité qui attisent nos corps
qui se pâment d'aimer
Les animaux de la forêt que l'on connaît comme des enfants
pis qui nous ressemblent quand qu'on s'allonge sur le divan
l'été
Nos alentours de volupté que l'on contemple comme des silences
en s'laissant porter par la grâce dans une cadence
de liberté
Le territoire de ta beauté que j'explore sans aboutir
ces petites conneries qui nous font rire et nous font dire
que l'on ne finit pas d'aimer...
REF:
L'anarchie que l'on vit comme une caresse
Le paradis qui dans notre coeur se dresse
La folie qui n'est pas celle qu'il nous professe
La poésie qui nous convie à la gran'messe de la vie...
Les gyrophares de la police qui ne s'allument pas pour nous
quand qu'on vit la révolution dans le parfum
de notre maison à louer
La mort qui n'existe plus qui n'est même pas un fantôme
la mort qui n'a plus l'odeur
d'un vieux crime oublié
Tous les matins sont sans retour depuis ce tout premier jour
où l'amour nous fut dévoilé dans un bouquet de coeurs
toujours bandés
Nous qui n'espérions plus grand chose pis su'l'bord de l'overdose
comptait le nombre de secondes avant qu'advienne
la fin du monde brisé...
(REF)
Le tambour de la société qui ne tape plus ma peau
les parlements qui parlementent mais qui ne peuvent
plus rien cacher
Les aléas de la loi qui ne parlent pas de moi
ni de toi ni de nous
ni de la vérité
Le caniveau de notre route que l'on parcourt sans ambitions
et qui recueille allègrement notre sueur
et notre sang versé
L'horizon qui devant moi n'est pas plus loin que tes grands yeux
ceux qui me regardent et qui me crient
que l'anarchie est arrivée...
(REF)
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3. |
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Braises et fruits,
des bruits de baisers,
cendres dans le lit,
t'offrant ce doux répit,
Fraises et cris,
fins filets de silence,
dans la nuit,
qui doucement fuit...
Cloches et ventres,
les sonnets d'une langue,
un abri,
en cette chaude chambre,
Plaies et gales,
le lot de nos vies,
c'est ainsi,
que l'on capte le signal,
qui nous dit...que tout n'est pas fini,
mais que c'est comme si,
mais tout n'est pas fini,
même si c'est comme si...
(L'amour comme de raison,
se paye ma tête...)
C'est dimanche,
et Dieu sait qu'on s'ennuie,
sur tes hanches, non,
je n'passerai pas ma vie,
Quand je bande,
c'est parce que j'ai envie,
et quand je débande,
c'est que je ne t'aime plus...
Toi non plus,
tu ne m'aimes plus...
C'est dommage,
j'aimais donc ton image,
sur ma vie,
comme un collant de fête,
Je suis sale,
et conserve un secret,
que je déballe,
pas à n'importe qui...
C'est ainsi,
que je n'suis pas ici,
même si c'est comme si,
mais je n'suis pas ici...
(L'amour comme de raison,
se paye nos têtes...)
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4. |
Le temps des crises
05:02
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La voyez-vous se languir comme une crevette de cathédrale,
se déployer à grandes larmes comme un parapluie sur la faim,
l'avez-vous vu se déchirer pour se déprendre de la gale,
s'émoustiller comme un froufrou d'anesthésie...
La voyez-vous se prendre un plat sur le buffet de la folie,
se faire vomir à temps perdu comme une pute qui n'en peut plus,
l'avez-vous vu se travestir dans les bureaux de la clinique,
se contenir avant d'éclater par millions,
L'avez-vous dans les manuels, escortées par des sentinelles,
sur la potence ou sur la grève, le visage blanc, le visage rouge,
l'avez-vous vu le long des armes, désertant la cause qui la cloue
et chercher un trou pour crever avec ses pauvres camarades,
L'avez-vous vu se faire aimer même quand l'amour est en faillite,
se faire lécher par des clébards suant de l'écume et de l'âme,
l'avez-vous vu se déguiser et se faire passer pour une folle
alors qu'elle franchissait le pont qui nous ramène à la maison...
La Victoire, la Victoire,
Pour ceux qui ne rêvent plus, je vous présente toute nue
celle que l'on croyait perdue...
La Victoire, la Victoire,
Pour ceux qui n'y croyaient plus, je vous présente toute nue
celle que l'on pensait perdue...
L'aurions-nous vu à tous ces soirs où nos verres sonnaient comme des cloches
et que s'éviscérait le rêve au bout d'un comptoir de répit,
l'aurions-nous vu dans cette marche qui nous ramenait à l'absence,
dans cette parade de solitudes qui se poursuit,
L'aurions-nous vu dans cette femme qui nous esquissait des refuges,
dans ses cheveux de littoral où s'évanouissait le Drame,
l'aurions-nous vu dans cette chambre où l'avenir poussait dans la porte,
alors qu'éjaculait une autre résurrection,
La verrons-nous dans les enfants chargés de matières et de rien,
mais qui conservent des carrousels qui ne sont pas tachés de sang,
la verrons-nous dans la jeunesse dont je ne guérirai jamais
et enfin quitter le ghetto qui la retient,
Moi je l'ai vu dans la ruelle, dans les déchets et les rabais,
la poésie dans les culottes et l'éternité sous le bras,
moi je l'ai vu le ventre vide avec dans les yeux cette faille
qui nous fait miroiter ce temps que l'on attend...
La Victoire, la Victoire,
Pour ceux qui rêvent plus , je vous présente toute nue
celle que l'on croyait perdue,
La Victoire, la Victoire,
Pour ceux qui n'y croyait plus, je vous présente toute nue
celle que l'on pensait perdue...
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5. |
Le trou perché
03:34
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6. |
Petit bois
03:12
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Coroner Paradis Quebec City, Québec
À mi-chemin entre Crass et Léo Ferré, Coroner Paradis offre des chansons fébriles réconciliant l'âme et le corps, soutenue par une
interprétation généreuse et viscérale et des propos engagés à la fois tendres et insoumis.
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